Le prix de l’Académie Rabelais récompense une œuvre d’inspiration rabelaisienne, ou, à tout le moins, une œuvre gaie et de bonne humeur. Il est doté cinquante bouteilles de crus du Beaujolais.
Le guide du Beaujolais
Bernard Frangin Les guide de la manufactureCharnière entre le sud et le nord du pays, le Beaujolais ne saurait se traverser distraitement, ni s’oublier quand on l’a respiré. Cette terre d’hospitalité, d’où la peine des hommes a fait surgir un » vin de joie « , célèbre dans le monde entier, est une région dont il faut aussi découvrir les mérites touristiques et les richesses humaines. Au milieu de châteaux qui témoignent d’une histoire turbulente et d’églises qui n’ont pas fini de livrer leurs trésors, la promenade que vous entreprenez vous mènera des lumineuses bourgades des Pierres-Dorées où mûrit un beaujolais sans complexes, jusqu’aux » villages » qui, tasse en main, vous parleront de la gloire de Claude Bernard, de la pérennité rabelaisienne de Clochemerle et des romantiques abbesses de Salles, avant de vous ouvrir la route des dix grands crus qui ont donné au vignoble local sa noblesse de robe. Le Beaujolais, avec ses molles collines, ses vignes omniprésentes, ses sapins en sentinelle, sa douceur de vivre, ses cités qui se souviennent, ses bourgs classés monuments historiques sans se pousser du col, ses caves où s’élabore le mystère du gamay et sa table volontiers robuste, est un microcosme. Tout y est subtilement réuni pour que s’y épanouisse une certaine civilisation qui sait, contrairement aux autres, qu’elle n’est pas mortelle, puisqu’elle prend sa sève dans l’éternité de la vigne. Source, Decitre