Le Journal d’un curieux de campagne, c’est le journal d’un humoriste inconnu, « vieux célibataire et ours anal léché », qui vit dans le petit village où il est né et où il mourra. Robert Lassus a passé de longues heures en compagnie de ce personnage qui se fait appeler Pierre-Emile Debrebant pour recueillir, classer et écrire ce Journal composé – de mille réflexions personnelles et, surtout, de mille petits; faits marquant la vie .quotidienne d’une minuscule commune de France, en 1977.Autour de Debrabant et de son chien Bigeard, tout un petit monde s’agite au pied du clocher et devant le comptoir du « Café de la Mairie ». Le vieux curé qui dit souvent: « Moi, je m’aime bien, mais; en général, je n’aime pas les curés » ; l’épicière qui cg une vraie mine de perles ; le fossoyeur qui écoute les jeux radiophoniques, le transistor installé sur un caveau de famille ; le maire, un brave paysan, dont la devise électorale est: « Il faut toujours séparer le bon grain de l’ivresse » ; le mari de l’épicière qui, souffrant de .bronchite chronique à l’approche de Noël, tousse sur l’air de « Mm beau sapin » pour faire plaisir à ses petits-enfants ; le facteur qui résume ainsi sa philosophie du bonheur : « Un p’tit coup à boire par-ci par-là, un p’tit coup à tirer par-ci par-là, et j’ai mon Paradis sur la terre » ; l’ace combattant 14-18 qui, mordu par un berger allemand, se plaint: « Décidément, les Boches me poursuivent ! », etc. Un Journal à la fois « hénaurme », tendre, naïf, même féroce. Un village où l’on aimerait vivre Source : Le Livre de Poche