Gilles Caussade & Lionel Maliere

Le Petit Vendôme 8, rue des Capucines, 75002 Paris 01 42 61 05 88

Mais quels mystérieux agréments attirent chaque jour à heure fixe des foules impatientes et joyeuses vers le Petit Vendôme ?  Dans le voisinage immédiat, les destinations « valant le détour » ne manquent pourtant pas, des harmonieux hôtels particuliers de la Place Vendôme aux  rutilantes vitrines des bijoutiers de la rue de la Paix.  Serait-ce donc la séduction du décor, dont le propriétaire a méticuleusement conservé tous le charme des années 60 avec formica et chaises couvertes de skaï ? C’est sans doute l’une des raisons, mais elle ne suffit pas à expliquer l’engouement. Il faudrait y ajouter la qualité devenue rare des casse-croutes préparés à la minute avec pains, charcuteries et fromages soigneusement sélectionnés ; ou encore celle des andouillettes et autres pieds de cochon grillés, aussi insolents dans le quartier que serait un pot de beaujolais nouveau à la carte d’un palace voisin. Les vins, parlons-en d’ailleurs. Ils ne sont pas pour rien dans le pas décidé des retardataires de midi. Il y a le Saint-Pourçain bien sûr, célébré ici comme nulle part ailleurs à Paris. Mais la carte et l’ardoise sont aussi riches de classiques du Beaujolais, du Rhône, de la Loire ou du Sud-Ouest, de trouvailles biodynamiques ou nature ou encore de « grands vins à petits prix ». Le Petit Vendôme, c’est un peu tout cela, mais surtout bien plus. Un lieu de convivialité rare, où cohabitent joyeusement au comptoir comme en salle les tenues bras de chemise et les boutons de manchette, les robes élégantes et les jeans serrés. Que Gilles Caussade et Lionel Malière soient mille fois remerciés d’avoir préservé comme un trésor cet ilot de Paris populaire.

Bruno CARLHIAN, de l’Académie Rabelais

Coupe du meilleur pot

Coupe du meilleur pot

La Coupe du Meilleur Pot est attribuée depuis 1954 aux bistrots de Paris ou de la petite couronne faisant honneur à une consommation conviviale du vin et « servant au comptoir des vins de qualité, choisis par le (la) patron (ne)».

Cette Coupe est offerte au nom du Patron de l’établissement ; celui-ci peut continuer à en faire état s’il continue d’exercer le même métier ailleurs, mais son successeur n’y a pas droit.

La Coupe passe d’année en année de mains en mains le récipiendaire conservant un diplôme, qui devient diplôme de bronze après dix ans de continuité, d’argent après vingt ans d’or après vingt-cinq ans.

Le jury de l’Académie Rabelais juge essentiellement le service, la qualité et le choix des vins et bien sûr l’ambiance de convivialité propre aux bistrots de qualité que l’Académie s’emploie à promouvoir.

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